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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 17:55

Un article écrit de ma main et publié sur Parano, dans le secteur ART.

Un copier coller tout simple, pour que les non paranoïaques (que Nordi leur pardonne!) puissent le lire à leur tour...


>>>Il m'est parfois arrivé, au moment de répétitions, de match d'impros ou d'exercices divers et variés en lien avec le théâtre, de regretter mon regard et mes impulsions enfantines.

Et lorsque je dis "enfantines", il n'y a absolument rien de péjoratif la dedans, bien au contraire.

C'est juste que j'ai souvent remarqué que les enfants sont des acteurs merveilleux, et qu'ils ont en eux un potentiel absolument étonnant de présence scénique.

Ce n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus flagrant dans les spectacles de fin d'années des chers bambins de maternelle et de primaire, mais la faute en revient ici aux pauvres maîtres qui n'ont pas reçu de formation adéquate pour cela.

Les enfants sont beaucoup plus spontanés que les adultes, leur imagination est souvent débridée et ils ont l'absolue facilité de passer d'un sentiment à l'autre sans broncher, en une fraction de seconde.

Les grands enfants, ou les petits adultes c'est selon, sont déjà dans une logique différente. Avec les années viennent les considérations personnelles, l'estime de soi et la peur du regard des autres. Bien entendu, je fais ici des généralités, mais cela est nécessaire pour mettre en valeur cet aspect qui est malgré tout très récurrent : il semble que les adultes aient beaucoup plus de mal à JOUER que les enfants. Les acteurs adultes, débutants ou non, ont une fâcheuse tendance à se regarder jouer et à avoir constamment sur ce qu'ils font un regard critique qui les étouffent au lieu de les aider de quelconque façon. Il y a un temps pour jouer, et un temps pour se corriger. Un temps de jeu perverti par une intellectualisation quelconque s'éloigne vite de l'essence première du théâtre et que ce que les enfants comprennent instinctivement : la scène est un lieu où tout est possible et où le ridicule n'existe pas, même si le rire est provoqué côté salle.

Selon la méthode de Stanislavski, entre autres, l'acteur n'est rien d'autre qu'une marionnette malléable et riche, un pantin articulé dont les émotions sont retraduites de façon sincère mais toujours avec une certaine distanciation qui permet justement le jeu.

Et les adultes, déformés par les conventions de la vie, ont réellement de grandes difficultés à se laisser aller totalement et à se faire plaisir.

M'est avis que même les zigotos qui se la jouent (vous remarquerez le subtil jeu de mots) sur scène se regardent faire et passent leur temps à composer un numéro en surface plutôt que de laisser parler les impulsions intérieures, impulsions de vie à l'aune réelle de l'art théâtral.

 

Amis zARTteux plus ou moins inhibés, lançons nous!

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 13:31
Pour le moment je ne sais plus écrire.

Mais je trouve dans les paroles des autres ma voix qui aurait pu s'exprimer.
Ce thème me touche, m'a toujours touché.
Je n'ai jamais écrit dessus.
Il faut que je le fasse.
Je le ferais.
Je vous le promets. Je ME le promets.


"L'indifférence, c'est un état sans douleur ni plaisir, sans crainte ni désir vis-à-vis de tous ou vis-à-vis d'une ou de plusieurs choses en particulier. L'indifférence, si elle n'est pas une pose, une affectation, n'a évidemment rien à voir avec la tolérance. Dans la mesure où la tolérance, c'est l'acceptation de la différence, celui qui affiche l'indifférence n'a aucunement besoin de pratiquer la tolérance envers qui que ce soit ou quoi que ce soit. Si tant est que l'indifférence soit un trait de la vieillesse Maurois pouvait écrire: «Le vrai mal de la vieillesse n'est pas l'affaiblissement du corps c'est l'indifférence de l'âme.»"
L'indifférence n'est-elle pas devenue un mal plus répandu et plus inquiétant que la colère?

Le mot colère a la même étymologie que le mot coeur. On se met en colère contre un proche quand on prend trop à coeur ce qu’il dit ou ce qu’il fait. En ce sens, la colère, comme l’orage, nettoie le paysage affectif ! Dans les pays méridionaux, ces mouvements du coeur sont le sel de la vie quotidienne et même de l’amour. Dans les pays nordiques d’aujourd’hui, - et par contagion, de plus en plus peut-être dans les pays méridionaux -, la colère est de tous les péchés capitaux celui qui, avec la paresse, a la plus mauvaise réputation; sans doute parce qu’on l’associe à la violence, qu’on craint à juste titre.

On préfère l’indifférence, c’est-à-dire une série de colères rentrées qui aboutissent à ce que, un bon matin, sans avertissement, on déclare froidement à la femme (ou à l’homme) dont on partage le lit depuis quinze ans: je te quitte, parce que je n’éprouve plus rien pour toi. L’indifférence est la rançon de la distraction. À force de s’intéresser vaguement à tout pour échapper au vide, on ne s’intéresse plus à rien, ni à personne, on ne prend plus rien à coeur. Les départs ne sont plus des morts, les retours ne sont plus des résurrections. Tout est acquis, tout s’équivaut, la mort, celle de l’autre, n’existe plus.

Jacques Dufresne, Après l'homme... le cyborg?
Article tiré du dossier sur l'indifférence,  encyclopédie de l'Agora.

Pix by Instants

J'en appelle à des grands mots, pour qualifier des choses basses, peut-être.
A mon échelle, cette indifférence est déjà écoeurante.
Bien sur, face à l'indifférence générale des humains, celle que je souffre n'est qu'une poussière...


"Les mauvais coups, les lâchetés
Quelle importance
Laisse-moi te dire
Laisse-moi te dire et te redire ce que tu sais
Ce qui détruit le monde c'est :
L'indifférence
(...)
L'indifférence
Avant qu'on en soit tous crevés
D'indifférence
Je voudrai la voir crucifier
L'indifférence
Qu'elle serait belle écartelée
L'indifférence"

Gilbert Bécaud
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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 16:10
Sombre dimanche… les bras tous chargés de fleurs
Je suis entré dans notre chambre le cœur las
Car je savais déjà que tu ne viendrais pas
Et j’ai chanté des mots d’amour et de douleur.
Je suis resté tout seul et j’ai pleuré tout bas
En écoutant hurler la plainte des frimas…
Sombre dimanche…

Je mourrai un dimanche où j’aurai trop souffert
Alors tu reviendras mais je serai parti…
Des cierges brûleront comme un ardent espoir
Et pour toi, sans effort, mes yeux seront ouverts
N’aie pas peur, mon amour, s’ils ne peuvent te voir
Ils te diront que je t’aimais plus que ma vie…
Sombre dimanche…







(Je crois que je ne vais pas très bien...)
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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 17:58
15 jours de colo s'achèvent aujourd'hui...
15 jours riches en émotions et en expériences,
15 jours pour vous tuer un homme (ou une femme, c'est selon)
15 jours pour douter, essayer, donner, redonner, réessayer...
Pour finalement se tromper
15 jours à aimer, crier, chuchotter, consoler...

ANIMER.

On recommence quand ?
(pas tout d'suite hein, j'me repose un peu avant...)
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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 18:19
Des mots d'un autre, pour ma maladie à moi...
Des mots d'un autre, pour ces maux que j'éloigne peu à peu de moi...
Des mots de cet autre, Jorge Bucay, qui écrit des contes que je pourrais lire pendant des heures sans me lasser...
Du sens, de la délicatesse, et beaucoup de sagesse.

Mais à vous, maintenant, d'être juges... De vous approprier ses mots ou de les refuser, de les interpréter selon votre coeur et votre âme ou de les laisser s'évanouir sitôt après la lecture.
Les contes philosophique de Bucay sont des trésors, mais peut-être pas pour les yeux de tout le monde...

On m'a dit qu'il était très moraliste, des fois. C'est peut être vrai. Mais je ne pense pas que cela soit ici une mauvaise chose. Chacun de ses contes sont animés d'une force pure et vive, et si leçon de morale il y a, celle-ci ne se veut jamais parole d'évangile, et a pour seul but d'éveiller l'âme, et de dévoiler des chemins de réponse et de recherche.


Prenez plaisir à le lire, s'il vous plait, au moins une fois :-) ...



>>>> "J'en ai oublié la cause, mais à un moment de ma vie je me suis trouvé sur un chemin semé d'embuches, truffé d'angoisses. Tout a commencé par une crise de jalousie vis à vis de ma petite amie. Elle avait préféré reporter son rendez-vous avec moi pour aller rejoindre ses vieilles amies de lycée. Dès cet instant, les idées et les sentiments de perte commencèrent à défiler dans ma tête, avec cette douleur qui les accompagnait toujours. Lors d'une séance de thérapie, javais évoqué l'importance de vivre les pertes en tant que telles, mais là, j'étais franchement écoeuré.
-Je ne comprend pas pourquoi je dois partager ma fiancée avec ses amies, et mes amis avec leur fiancées. Je l'énonce ainsi afin de m'entendre dire cette absurdité. Je te demande de m'aider. Quand quelque chose est à moi, même si cest barbare, comme tu dis, j'ai l'impression d'avoir le droit de le céder ou non, et pendant le tps que je le veux. C'est pour cette raison que c'est à moi.
Jorge laissa le maté et me raconta :
.....Il marchait distraitement dans la rue lorsqu'il la vit: c'était une énorme montagne d'or, très belle. Le soleil tombait justement dessus et, effleurant sa surface, reflétait des tournesols multicolores qui lui donnaient l'apparance d'un objet galactique sorti d'un film de Spielberg.
Il resta un moment à la regarder, comme hypnotisé.
"Aurait-elle un propriétaire? pensa-t-il. Il regarda de tous cotés, mais il ne vit personne alentour. Finalement, il s'en approcha et la toucha. Elle était tiède. Passant les doigts dessus, il lui sembla que sa douceur, au toucher, était la correspondance parfaite de sa luminosité et de sa beauté.
"Je la veux à moi" songea-t-il
Très doucement, il la souleva et, la portant dans ses bras, se mit à marcher vers la périphérie de la ville. Fasciné, il entra lentement dans la forêt et se dirigea vers une clairière. Là, sous le soleil de l'après midi, il la plaça avec précaution sur l'herbe et s'assit pour la contempler.
"C'est la première fois que je possède quelque chose de vraiment précieux. Quelque chose qui m'appartient. Uniquement à moi!" pensèrent la montagne et le jeune homme en meme temps.

Lorsque nous possédons quelque chose et devenons l'esclave de ce quelque chose, qui possède qui, Demian? Qui possède qui?


{Portrait Jorge Bucay}
puis...
{Pix by Frida Vl "La lumière"}
puis...
{Pix by SpellbinderImages "A slave to"}
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28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 21:50
Dans mon tiroir à souvenirs, des dizaines de lettres écrites par eux, par elles, dans un temps qui me semble infiniment loin de celui où j'écris ces mots.
Des mots de collégiens, beaucoup de naïveté et de fautes d'orthographe.
Des mots d'amoureux, brûlants, tendres, passionnés, démesurés.
Des mots d'une amoureuse de lycée, viles promesses et sensations que j'avais presque oublié.
Et les lettres de mes parents, qui seules me bouleversent en dedans.

Ces papiers sans prétention sont le Mensonge dans son plus beau manteau.

Trop de serments, de déclarations inconditionnelles que le temps a rendu ridicules et vides.

Je ne m'étais pas replongée dans leurs paroles d'hier depuis plusieurs mois. Et ce que je ressens, ce qui m'a étreint au moment de la lecture, sont des sentiments que jamais ces traces du passé ne m'avaient laissé entrevoir auparavant.
Jusqu'ici c'était mon refuge de mélancolie facile, un lieu commun pour me faire couler des larmes de joie tout autant que de tristesse.

Ce soir, pas de larmes.
Ce soir, un regard d'adulte, froid et déçu. La certitude infecte que certains mots, à peine éclos à la face du Monde, sont déjà voués à être des leurres.

Au fond de moi, malgré tout, une émotion. Et un amour de ma vie d'avant, qui s'était probablement caché là, entre le formulaire E111 et les photos de Rome et qui finalement m'a sauté au visage. Une envie d'encore, également.

La lucidité est parfois quelque chose d'absolument inutile.
Ecrivez des lettres, pour ces eux, pour vous, pour moi.

Pour la beauté des mensonges d'affection.
Pour la traitrise délicieuse des mots du coeur, et pour le bonheur d'y croire.

Ecrivez des lettres, pour ne pas sombrer dans l'oubli.

{Pix by Lara Jade "The fragile keep secrets"}
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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 14:16
Des mois de silence...

Un silence de béton, où pas une de mes pensées n'est arrivée jusqu'ici, ou pas un de mes mots que pourtant je continue de disperser sur les pages ne s'est inscrit dans cet espace à mon image, cet espace qui me permet de partager avec vous.
Cependant je vous l'avais promis, cependant je le savais, ce silence n'était qu'une pause destinée à s'achever tôt ou tard.

Pourquoi reprendre aujourd'hui? Une envie subite. Inexplicable... Et pourtant, je n'ai pas de textes à envoyer ce jour. Pas d'événement particulier, si ce n'est celui d'être heureuse et d'avoir envie de continuer à écrire et à être lue.

Ma deuxième année de licence touche bientôt à sa fin et le soleil au dehors me caresse le coeur, cet appel à la nature et au partage y est surement pour quelque chose également...

Alors...
Bonjour, chers lecteurs :)
Et welcome back à mes amis valeureux...
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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 21:43
Mes chers amis,
Vous qui passez régulièrement sur ce petit blog qui à sa naissance était fort vivant,
Je vous prie de m'excuser pour le repos prolongé que je lui fais subir.
Vie mouvementée, découverte d'un site qui me prend beaucoup de temps, j'en ai moins à consacrer pour noter ici quelques mots, au gré de mes humeurs.
Je reviendrai bientôt, c'est promis :-)
Ne m'oubliez pas, mon réveil sera retentissant!
Bises affectueuses à vous.

Dame Li
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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 16:13
Chères âmes sensibles qui pourraient encore s'attarder ici, je vous conseille de passer votre chemin cette fois et de ne pas poursuivre votre lecture de ce post plus en avant si certains miracles de la vie vous refroidissent les perceptions.
Je considère donc que les lecteurs frileux sont prévenus.

Dieu dans sa grande Bonté a créé l'Homme et la Femme.
Dieu, dans son Amour Infini, a fait de la femme un être sublime (bon, dans la majorité des cas...) avec des hanches merveilleuses et des formes au combien plus harmonieuses que celles de nos amis les hommes (Si si, j'insiste).
Dieu, dans sa grande lucidité, a fait de moi une femme. (Imaginez un peu le massacre si j'avais été un homme...) Et parce que Dieu est Bon, plein d'Amour et lucide, il m'a offert une poitrine à la ronde douceur qui dans quelques années sera peut-être l'écrin délicat du lait de vie qui sera transmis à la chair de ma chair, au sang de mon sang. (Pardonnez moi, j'ai regardé un de ces téléfilms d'après-midi sur la sixième chaîne et je suis encore dans le délire absolument gnangnan de leurs phrases pieuses).

Comme vous vous en doutez sûrement, je ne suis pas devenue cette splendide plante que je suis aujourd'hui (non non, c'est sans commentaire) du jour au lendemain... Non, c'est bien au fil des années que, comme une petite fleur qui s'épanouit au soleil, la fille que j'étais s'est transformée en femme... (Les téléfilms sentimentaux de la 6, j'vous dis!) Et je découvre avec un enchantement incomparable les joies d'avoir une pilosité à exterminer à grands coups de souffrance pour faire plaisir aux mâles dont je parlais plus haut, un vagin et, conséquemment au bordel de l'apprentissage de la sexualité, le contentement orgasmique de prendre la pillule.

Et c'est là que le bas blesse.
Parce que Dieu il a beau être grand, super chouette et tout, bah il a quand même oublié de me donner deux trois p'tits trucs qui auraient été vachement plus utiles que...Attendez je cherche...Mon sale caractère? Non. Mon penchant lunatique? Non, non. Ma paresse latente? Rah non, j'ai beau chercher, je ne vois pas. Enfin, pour faire bref, notre Seigneur n'a pas jugé bon de remplir ma tête de plomb (ou d'autres trucs pour combler les vides et qu'elle ne s'envoie pas en l'air à la première occasion quoi, les plumes aussi j'étais preneuse, puisqu'il paraît qu'c'est pareil qu'un kg de plomb...). Alors voilà, j'oublie tout. Hum...Non, j'ai une mémoire excellente, ce sont les objets que je disperse au fil de mes passages chez les uns, chez les autres, et même d'un chez moi à l'autre. Le week end dernier, c'est donc cette fichue plaquette de pillules que j'ai oublié de prendre et qui a donc passé un peu plus de quatre jours sans moi. Quoiqu'à bien y penser, c'est surtout moi qui étais sans elle, et c'est bien là le problême à vrai dire. (Comment ça vous trouvez que cet article traine en longueur...?!) Non pas que ma vie sexuelle soit particulièrement trépidante en ce moment (c'est promis mon chevalier...) mais bon, les oublis de pillule prolongés, bah ça craint et ça a des conséquences pas chouettes que je vais tout de même vous épargner, étant tout à fait consciente que ceux qui arriveront à me lire jusque la seront déja particulièrement courageux... Pis en plus je m'y connais pas trop moi dans toutes ces subtilités d'oubli de pillule et ce que l'on doit faire dans ces cas là même si ça m'arrive à peu près une fois tous les deux mois. Alors j'ai voulu appeler le merveilleux numéro gratuit qui explique aux nouilles de mon genre des choses à peu près aussi élémentaires que nouer les lacets de ses chaussures. Je me connecte donc pour trouver ce numéro que mon cerveau avait étonnamment effacé de sa mémoire vive, je tombe sur un site destiné aux ados, je tapote le numéro que l'on me donne sur le clavier de mon téléphone... Ca sonne.
Bonne nouvelle hein! (oui, c'est long, je sais...) Et là la madame au téléphone elle a dit "Oui *Bip* bonjour, je suis christelle et je vous écoute". Bon, j'ai trouvé ça bizarre un peu, pis le bip c'est parce que j'avais pas compris ce qu'elle avait baragouiné dans son sourire commercial (si si, ça je l'ai bien perçu, le sourire commercial, même si...). Alors je commence à lui raconter ma vie, mon oubli et tout le tralala avec le plus de précisions possibles pour qu'elle puisse me donner le meilleur conseil qu'il soit et tout et...Eclat de rire. J'ai pas compris, nan. Pas tout de suite du moins. Alors j'ai essayé de passer outre et j'ai continué un peu mon exposé passionnant jusqu'à ce qu'elle me coupe en me disant "Non, je ne me moque pas de vous, c'est sûrement très sérieux mais...Vous êtes chez Médiatis là... (Ton d'un franc sourire plus du tout commercial). Silence gêné de la belle plante. "Ah, excusez moi...J'ai pris le numéro que l'on me donnait sur un site, ils ont du se tromper quelque part. Au revoir..." -Clic-


Hem... En effet, mes ami(e)s, si un jour vous souhaitez joindre l'écoute gratuite sexualité-contraception, notez bien ce numéro, que j'ai trouvé juste après, il ne différe que d'un chiffre d'avec celui de la fameuse agence de crédit et ça peut éviter un petit désagrément du genre.. 0 800 803 803 c'est le bon, c'est promis.


Il y a des moments comme ça, où l'on se sent vraiment ridicule...

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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 14:09

Comme toutes les semaines (fichues habitudes!), le jeudi soir marque mon retour dans ma jolie campagne natale, mon retour à un certain calme que je n'arrive pas encore à trouver à Paris, mon retour là où je me sens chez moi. Et comme tous les jeudis je ramène à la maison (outre bien sûr ma bonne humeur et mon amour inconditionnel...), un adorable sac de linge sale, gracieusement rempli à ras bord... Et comme toutes les semaines, honte à moi, c'est ma douce et tendre mère qui s'en charge le vendredi matin.
Il est 14h, je suis à côté de maman dans le cellier, lieu où règne notre capricieuse machine à laver. Nous discutons de tout et de rien, nous rions et l'on aurait pu dire que nous jouions les lavandières d'un autre temps qui ne nous a pas vu naître, lavandières actualisées, bien entendu. Le tambour était presque vide, il n'y restait qu'un élément habituellement non destiné à prendre des douches hebdomadaires, élément délaissé et oublié par moi dans une de mes poches...Ma mère l'a retiré vivement, le sourire aux lèvres et j'ai ri. J'ai ri de trouver dans cette machine à laver le minuscule crayon qui accompagne mes pensées froissés, ce crayon dont je me sers pour annoter les pièces que je lis de milles et une phrases sans intérêt, vecteur des idées farfelues qui filent en moi à tout moment de la journée...
Cet adorable onzième doigt dégoulinait de tristesse, pardonnez moi le très mauvais jeu de mot, mais il semblait totalement lessivé. Curieusement, pour la première fois, j'ai eu l'impression que ce banal crayon de papier mordillé et taillé à coups de couteau avait une vie à lui et qu'il cherchait à s'exprimer.
J'ai eu peur qu'il soit désormais trop fatigué pour écrire, que l'eau soit venu à bout de sa volonté de coucher mes pensées sur le papier... Qu'il ne veuille plus dessiner ses harmonieuses lignes argentées sur les divers bouts de papier auquel je le confronte. J'ai eu peur qu'il soit mort. J'ai eu peur d'avoir à changer une partie de moi.
Fébrile, j'ai essuyé superficiellement de mes autres doigts le rescapé du naufrage et j'ai cherché un bout de feuille où pouvoir prendre son pouls, et voir s'il n'était pas trop tard pour le sauver... Et les traces argentées sont apparues, aussi vives qu'elles l'étaient avant, mon petit crayon marchait, courait de nouveau sur la page.
Alors j'ai souri. Et, rêveuse, je me suis demandée si le voyage lui avait plu, ce qu'il y avait vu... Plongé dans ce tourbillon de noir ou de couleurs, de matières et de formes, le naufrageur improbable a pu se nourir de rêves mouillés et au rythme chaloupé...

Espérons que cela nourrisse nos écrits...


Il est ma plus belle arme, une part de moi, le maître de mes gribouillages...
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